Dans le cas des marchés en concurrence parfaite, les acheteurs, tout comme les vendeurs, sont preneurs de prix.
Les participants sont preneurs de prix sur un marché lorsqu’il y a de nombreux agents vendant un bien ou un service aux caractéristiques identiques (homogénéité du produit) et de nombreux agents désireux de l’acheter (atomicité). Le marché de la baguette de pain correspond bien à cette situation: de très nombreux boulangers, de très nombreux consommateurs, et une baguette similaire dans toutes les boulangeries.
Les vendeurs sont contraints d’être preneurs de prix du fait de la présence d’autres vendeurs et de celle des acheteurs qui choisiront toujours le vendeur proposant le prix le plus bas. Si un vendeur essayait de fixer un prix plus élevé (par exemple la boulangerie au coin de la rue), les acheteurs ne participeraient pas à l’échange puisque d’autres vendeurs proposent exactement le même bien ou le même service (une boulangerie à l'autre coin de rue), à un prix inférieur. Précisons que, dans cette situation particulière, les consommateurs comme les producteurs ont connaissance de l’ensemble des conditions qui prévalent sur le marché (transparence de l’information, par exemple les boulangeries existantes dans le quartier). De ce fait, ils connaissent les prix les plus bas comme les plus élevés.
De la même manière, les acheteurs sont preneurs de prix quand il y a de nombreux autres acheteurs et que les vendeurs sont prêts à vendre à celui qui payera le prix le plus élevé. De part et d’autre du marché, la concurrence élimine le pouvoir de négociation. Nous appelons l’équilibre sur un tel marché « équilibre concurrentiel ».
Le modèle de concurrence parfaite décrit une structure de marché fictive, dans laquelle l’hypothèse d’agents tous preneurs de prix qui sous-tend notre modèle d’offre et de demande est valide.
Les marchés pour les produits agricoles, tels que le blé, le riz, le café ou les tomates, se rapprochent de ce marché idéal, bien que les biens ne soient pas parfaitement identiques et qu’il soit peu probable que chacun des agents économiques présents ait connaissance de tous les prix auxquels les transactions se concluent. Cependant, il est clair que les acteurs de ces marchés n’ont que très peu, voire pas du tout, d’influence sur les prix auxquels ils échangent.
Ce modèle a grandement influencé la manière dont nombre d’économistes conçoivent les marchés. En pratique, les économies sont composées d’un ensemble de marchés plus ou moins concurrentiels (le marché des téléphones portables est bien différent de celui des baguettes de pain!).
Le degré de concurrence est inégal selon les structures de marché : forte en concurrence parfaite, faible en situation d’oligopole et nulle dans le cas d’un monopole.
Équilibre : Quantité et prix qui permettent d’égaliser l’offre et la demande sur un marché. Voir également : offre, demande, marché.
Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr Télécharger le manuel : https://forge.apps.education.fr/drane-ile-de-france/les-manuels-libres/ses-premiere-specialite ou directement le fichier ZIP Sous réserve des droits de propriété intellectuelle de tiers, les contenus de ce site sont proposés dans le cadre du droit Français sous licence CC BY-NC-SA 4.0